Ils l'ont dit lors des Questions d'actualité au Gouvernement sur Public Sénat - Mercredi 31 mai 2023
Ils l'ont dit lors des QAG au Sénat
Propos recueillis par Tâm Tran Huy et Alexandre Poussart
Mercredi 31 mai 2023
A propos de la fraude sociale :
Nathalie Goulet, sénatrice (Union Centriste) de l'Orne :
"Ce n'est pas un grand plan, c'est un plan. Comme sur la fraude fiscale, ce n'est pas le grand soir. Il y a des outils, ils sont à mon avis insuffisants."
Jean-Luc Fichet, sénateur (PS) du Finistère :
"C'est tout à fait légitime que l'on demande des comptes. On est toujours sur un terrain politicien, quand on cible ceux qui touchent le RSA indûment. Mais il faut poser la question des contrôles de l'argent public."
Didier Rambaud, sénateur (RDPI - Renaissance) de l'Isère :
"La fraude fiscale est probablement le volet le plus important. La fraude sociale n'est pas ce qui va rapporter le plus financièrement. Mais politiquement, c'est le plus sensible parce que c'est une forme d'impôt sur ceux qui travaillent."
Hussein Bourgi, sénateur (PS) de l'Hérault :
"Je ne trouve pas ça démagogique. Mais la fraude aux cotisations sociales, c'est 8 milliards, la fraude à la CAF, c'est 2 milliards. La fraude fiscale, c'est 100 milliards. Il ne faut pas avoir une conception hémiplégique des fraudes."
Henri Cabanel, sénateur (RDSE) de l'Hérault :
"La première des missions d'un gouvernement, c'est de lutter contre la fraude. Mais il faut que cela soit proportionné. La fraude fiscale c'est 10 fois plus, il faut des moyens proportionnés."
Corinne Imbert, sénatrice (ratt. LR) de la Charente-Maritime :
"Ni la fraude sociale, ni la fraude fiscale ne sont admissibles, même si c'est 10 fois moins. Sur la fusion de la carte d'identité et de la carte vitale, je suis inquiète compte tenu des difficultés sur les cartes d'identité aujourd'hui."
A propos de la PPL du groupe LIOT :
Guillaume Gontard, président du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires, sénateur de l'Isère :
"C'est un jour triste pour la démocratie. Quand je vois les efforts déployés par la minorité présidentielle pour qu'il n'y ait pas de vote à l'Assemblée." (...) "À un moment donné, ça pose quand même problème."
Yan Chantrel, sénateur (PS) des Français établis hors de France :
"Cette réforme des retraites, c'est le coup de force permanent. Le gouvernement utilise tous les artifices à la limite de la légalité. Ce qu'il se passe à la commission des Affaires sociales est particulièrement inquiétant. Ils ont peur d'un vote."
Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie :
"Le gouvernement considère que cette proposition de loi n'est pas constitutionnelle. Il y a eu un vote en commission, on ne peut pas dire que la démocratie n'a pas parlé. Il faut reconnaître que le débat a eu lieu et passer à autre chose."
Philippe Bas, sénateur (LR) de la Manche :
"Ce qui affaiblit la démocratie, c'est, quand une loi est promulguée, de la remettre en cause le lendemain. Qui a empêché le vote, sinon la Nupes et LFI par son obstruction ? Le 49.3 a été provoqué très directement par l'obstruction."
Corinne Imbert, sénatrice (ratt. LR) de la Charente-Maritime :
"La démocratie parlementaire n'a pas été baffouée en commission ce matin. C'est le revers de la médaille de l'obstruction." (...) "Deux députés peuvent switcher pour participer à des travaux de la commission, mais cela peut être choquant"
Hussein Bourgi, sénateur (PS) de l'Hérault :
"Ce qu'il s'est passé à l'Assemblée nationale ce matin est très inquiétant. On fabrique des majorités sur mesure en switchant des députés. Je trouve que c'est immoral. Ce qui me frappe, c'est de faire tomber des amendements par milliers."
Henri Cabanel, sénateur (RDSE) de l'Hérault :
"C'est lamentable, que ce soit d'un côté ou de l'autre. Je pensais qu'on aurait tiré les leçons de l'examen à l'Assemblée, mais on dégrade encore notre image de parlementaires. On ne revient pas sur une loi qui a été votée."
A propos du renforcement des sanctions pour violences contre les élus :
Nathalie Delattre, sénatrice (RDSE) de la Gironde :
"On peut alourdir la peine, mais il y a trop de classements sans suite. Souvent les élus ne le savent pas. Arrêtons de classer sans suite, il faut au moins un rappel à loi, voire aller plus loin."
Sur les essais cliniques "sauvages" de Didier Raoult :
Corinne Imbert, sénatrice (ratt. LR) de la Charente-Maritime :
"Ce qui me choque, c'est quand on parle d'essai clinique sauvage, sur 30 000 patients. Ces médecins ont profité de l'inquiétude de tout le monde, en faisant croire aux gens qu'on avait le remède miracle. Ce n'est pas acceptable."
Henri Cabanel, sénateur (RDSE) de l'Hérault :
"Bernard Jomier a raison, le gouvernement n'a pas vu la gravité dans laquelle se sont menés ces essais. C'est inadmissible. Quand un parlementaire interroge un ministre, son devoir c'est de répondre. C'est un manquement grave."
Hussein Bourgi, sénateur (PS) de l'Hérault :
"30 000 personnes dans un essai clinique sauvage, c'est 30 000 personnes que l'on met en danger." (...) "Quand le Président se met en scène avec le gourou qui fait la une, cela peut créer ce climat de complaisance de la part des autorités."
Expert
Tâm Tran Huy
DIRECTRICE ADJOINTE EN CHARGE DU PARLEMENTAIRE ET DES MOYENS DE TOURNAGE, PRÉSENTATRICE DES "QUESTIONS AU GOUVERNEMENT"
Tâm Tran Huy est journaliste, diplômée de Sciences Po Paris (2006) et d’une licence de lettres modernes (Paris IV Sor...
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