Manuel Valls l'a dit dans "Bonjour Chez Vous !" sur Public Sénat - jeudi 17 février 2022
Manuel Valls, ancien Premier ministre l'a dit dans "Bonjour Chez Vous !"
Propos recueillis par Oriane Mancini et Julien Lecuyer (La Voix Du nord)
Jeudi 17 février 2022
Sur Barkhane :
"Sans l’intervention de 2013 et la présence des soldats français, le Mali serait un Etat démembré. Mais la ligne de crète est étroite. Si nous nous retirons du Mali, il ne faut pas donner le signe d’un abandon de nos partenaires loyaux."
Sur l'Ukraine :
"Je salue le déplacement d'Emmanuel Macron, il ne peut pas y avoir de rupture de dialogue. Nous ne pouvons pas être suiviste, à la remorque des Etats-Unis. Il y a une forme de désescalade, tant mieux. Mais rien n'est joué."
Sur un potentiel allègement politique des mesures sanitaires :
"Il peut toujours y avoir de la malice, mais je ne pense pas. Soyons réaliste, depuis le début, c'est le virus et ses variants qui dictent les politiques sanitaires. Autour de nous il y a des allègements."
Sur le rapport de la Cour des comptes :
"Il y a une demande d'un Etat protecteur et nous avons besoin d'investissement. Le débat c'est comment rendre l'Etat efficace. C'est un débat qui dure, y compris quand Pierre Moscovici était ministre de l'Economie."
Sur les déficits publics :
"Il n'y aura pas de retour à une brutalité budgétaire. Les fermetures de lits d'hôpitaux, c'est fini. Cela ne veut pas dire qu'on n'a pas besoin de réformes profondes. Une mesure d'âge sur les retraites est indispensable."
Sur la campagne présidentielle :
"Le sujet majeur, c'est de réconcilier les Français avec eux-mêmes et avec leurs institutions. Nous sommes un pays puissant, mais fracturé, avec une violence inquiétante. S'il y a un échec d'Emmanuel Macron, c'est celui-ci."
Sur l'allusion de Valérie Pecresse au "grand remplacement" :
"Elle ouvert une brèche, un débat, qu’elle a cherché à combler. La force de la droite républicaine a toujours été de ne pas céder un pouce à l'extrême droite sur les valeurs."
Sur un choix entre Emmanuel Macron ou Valérie Pécresse :
"Vu comme ça, cela fait de moi un opportuniste. Les grandes forces politiques devront s’entendre sur une forme d’union sacrée. Je suis prêt à soutenir tous ceux qui vont dans ce sens. Chacun connaît mes convictions."
Sur la potentielle interdiction du voile dans le sport :
"Sur ce sujet-là, le 'en même temps' est impossible. N'étant pas naïf, je vois bien aussi à quoi servent les débats actuels. Je suis favorable à cette idée d'interdiction des signes religieux dans le sport."
Sur Jean-Luc Melenchon et la suggestion qu'il représente un vote utile à gauche :
"Sur quel projet ? C'est totalement incompatible. L'union pour l'union, ça ne marche pas et cela n'arrangera rien aux problèmes de la gauche, qui est totalement hors-jeu. Le PS, la marque socialiste sont finis."
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